Technicolor et ses brevets

Les faits : Le principal actionnaire de Technicolor souhaiterait que Technicolor se recentre sur son activité brevets, de loin la plus rentable (elle assure l'essentiel des bénéfices d'exploitation de l'entreprise depuis une quinzaine d'années). La direction souhaite toutefois conserver des activités industrielles.

Source : "Technicolor lance un nouveau plan stratégique", Les Echos, 20-21 février 2015.

Commentaire : L'exemple de Technicolor, qui renoue avec les bénéfices en 2014 pour la première fois depuis 2006, est très souvent utilisé pour illustrer les stratégies de valorisation de la propriété industrielle. Sans son portefeuille de brevets et la gestion très active de ce dernier, l'entreprise aurait disparu depuis longtemps. La pression de l'actionnaire principal pour en faire un pure player du brevet montre que cette logique peut aller très loin. Mais le cas de Technicolor pourrait aussi illustrer la fragilité de ce type de modèle d'affaires. L'article signale ainsi que plus de 40% de ses redevances sur brevets proviennent du standard MPEG2, dont les brevets tombent progressivement dans le domaine public. De ce fait, les revenus liés à ce format tomberont à zéro en 2017.