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Valorisation de la recherche publique : quelques réflexions (3) Propositions d'indicateurs

27 Janvier 2014 , Rédigé par innopi.over-blog.com

La liste suivante est le fruit d'une première réflexion "brute" à partir de la logique présentée dans l'article précédent. Il ne fait aucun doute que d'autre indicateurs pourraient être imaginés à partir de la même logique. De même, la présentation adoptée ici consiste à partir des indicateurs les plus liés à la valorisation au sens strict car c'est la conception la plus proche des indicateurs actuels, pour ensuite l'élargir peu à peu. Mais en pratique, d'autres structures de présentation seraient sans doute plus pertinentes. Francis Hagel, lors d'une discussion à ce propos, m'a par exemple suggéré une classification par horizon temporel, certains indicateurs n'ayant de sens que sur le moyen, voire le long terme. Ils pourraient alors être mesurés de manière glissante sur trois ans, cinq ans, voire plus, les variations annuelles n'étant pas nécessairement significatives. Les suggestions pour enrichir cette première proposition sont les bienvenues.

Le but principal est ici de tenir compte de la diversité des canaux d'échanges entre structures publiques de recherche (et notamment les universités) et les entreprises. Et il s'agit bien d'échanges car les flux ne sont pas unilatéraux comme on se le représente trop souvent : ces échanges enrichissent également la recherche publique.

1°) Indicateurs de mesure du transfert technologique au sens strict

  • Brevets déposés (mesure la capacité de l’institution à générer des inventions susceptibles d’applications industrielles), idéalement accompagné d’un indicateur simple de la qualité de ces brevets, par exemple le nombre de citations de ces brevets dans d’autres brevets.
  • Contrats de licence conclus : montant (mesure indirecte de l’impact économique de ces licences), nombre (car le montant seul peut inciter à aller vers quelques contrats auprès de grandes entreprises) et type de licencié (notamment part des PME).
  • Création d’entreprises issues des laboratoires : nombre d’entreprises créées (ce qui mesure le dynamisme de l’institution en la matière), chiffre d’affaires et effectifs, dont effectifs en France (mesure de l’impact économique de ces entreprises).

2°) Partenariats institutionnels

  • Contrats de recherche en collaboration : montant, nombre et types de partenaires (comme pour les contrats de licence).
  • Participation à des structures de recherche partenariales de type pôles de compétitivité, IRT, laboratoires communs : nombre (permet de mesure l’étendue de l’implication dans des structures partenariales) et effectifs concernés (permet de mesurer l’intensité de cette implication).
  • Doctorants et post-doctorants co-encadrés, notamment thèses CIFRE (les thèses co-encadrées sont des vecteurs de relations suivies, au moins pendant les trois ans de la thèse, et d’échanges potentiellement riches autour de la problématique, des méthodes, des résultats…).
  • Chaires industrielles : nombre de chaires (permet de mesurer la diversité des sujets de collaboration), nombre d’entreprises concernées (permet de mesurer l’étendue des partenariats) et budgets (permet de mesurer l’intensité des partenariats).
  • Organisation de manifestations communes, par exemple colloques à la fois académiques et professionnels : nombre de manifestations (la répétition de ce type d’événement étant un indicateur de liens forts) et nombre de participants (car ces évènements peuvent être d’ampleurs très variées).

3°) Relations individuelles

  • Missions de conseil liées à l’innovation : nombre (pour mesurer la répétition de ce type de mission), nombre d’entreprises concernées (pour mesurer l’étendue de ces relations), montant (pour mesurer l’intensité) et éventuellement indicateurs spécifiques sur les entreprises concernées (par exemple la proportion de PME).
  • Participation de chercheurs publics à des brevets (permet de mesurer la participation de chercheurs publics à des projets de R&D aboutissant à des inventions susceptibles d’applications industrielles – notons que l’utilisation de cet indicateur en complément de celui des brevets déposés serait susceptible de relâcher un peu la « pression » sur la copropriété) et co-publications (mesurant la création de connaissances nouvelles par des associations entre chercheurs publics et privés).

Activités de FC de haut niveau, en fixant par exemple un seuil à partir du niveau master : montant, nombre de stagiaires concernés, nombre d’entreprises concernées (la formation continue est un véhicule naturel de transmission – et d’échange – des connaissances scientifiques et technologiques).

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